Dans la promenade, c’est comme dans l’absinthe : on s’absente. Je marche. Je débusque en moi un malade, assailli par une armée de médecins. Je l’encourage à courir. Et voilà qu’il parvient à semer ses poursuivants et s’enfuit au souffle de la Meuse, un vent qui connaît son couloir, au bord du lit, connaît sa fonction, envoie ses petits balayeurs éventer cervelet, entrelacs, poussière des bibelots tapis sous le crâne. Le malade s’abandonne à ces courants incontrôlables que nul homme, jamais, ne put (...)